Voici ce qu’écrit soeur Faustine, à l’intention de son père spirituel en avril 1937.
Elle participe à une retraite spirituelle de trois jours avant le renouvellement de ses voeux.
« Aujourd’hui, il y a eu un très bel enseignement sur la miséricorde et la bonté de Dieu. Pendant cette conférence, mon âme a éprouvé l’ardeur de l’amour de Dieu et j’ai compris que la parole de Dieu est vivante. » (PJ 1104)
Méditation :
Dans les passages qui précèdent, soeur Faustine décrit comment elle a le pressentiment des grandes grâces, c’est-à-dire des moments où Dieu se manifeste d’une manière ou d’une autre à elle, des moments où elle va vivre entièrement dans sa lumière, et c’est comme l’impression du silence avant les grandes déflagrations. C’est pour elle comme un silence où l’âme est tendue dans le désir le plus ardent de communion avec Dieu. Elle est à l’écoute extrême de ce qui vient, dans l’attente.
Et Jésus, Parole de Dieu, se manifeste ici à elle au moyen de la parole d’un prédicateur. Ce que contient exactement ce discours a disparu, soeur Faustine qui l’a écouté n’en garde que le sujet : le Seigneur, par son instrument qu’est le prédicateur, parle de la Miséricorde, et soeur Faustine n’attendait que cela comme signe. Rien n’est plus important pour elle et désormais elle en est sûre, Jésus lui donnera les moyens de proclamer à la face du monde, du fond de son couvent, que Dieu est Miséricorde, que la Miséricorde est le plus grand attribut de Dieu et que tout se rapporte à cela.
Pour que Jésus puisse nous parler, nous envelopper, nous nourrir de sa Parole, nous devons nous mettre à sa disposition. Les textes de la liturgie, les textes de nos lectures bibliques quotidiennes, sont difficiles. Pour beaucoup, même si nous les connaissons, ils sont énigmatiques. Mais si nous demandons au
Seigneur la grâce de nous mettre à sa disposition pour qu’il puisse pénétrer en nous par tous les pores de notre âme, il nous l’accordera.
Préparons la terre pour qu’elle puisse recevoir la semence de la Parole. Une terre meuble, bien arrosée, bien grasse, nourrie d’Eucharistie fréquente et du sacrement du Pardon, et qui se débarrasse des plus petites pierres de l’orgueil. Une terre où la Parole pourra prendre le temps qu’il faut pour germer, pour mourir
en elle, pour donner un germe, puis une plante toute particulière, unique, alimentée par les sucs et les nutriments que nous portons, chacun en particulier, et qui ne se trouvent nulle part ailleurs sur la terre des hommes. C’est le Seigneur qui se prépare en nous cette terre depuis notre baptême : « Ecoute Israël ! », nous dit-il, « epphata ! », ouvre-toi ! ouvre-toi à ma vie, à ma parole, écoute et tu vivras, selon ma bonté et selon ma grande miséricorde. Je jette les semences vivantes à toute volée dans les homélies des prêtres le Dimanche. Elles s’adressent personnellement à toi exactement selon ce que tu peux en recevoir. Ferme les yeux et entre en toi-même pour ne pas être distrait du tout pendant ces quelques minutes et, sans même essayer d’analyser ni de comprendre, laisse pénétrer en toi la parole qui se pose sur ton coeur comme une huile d’onction.
L’intervenant disparaît, le prêtre, le prédicateur n’est pas là pour qu’on le considère lui. Ne le regardons pas, regardons Jésus. Fermons les yeux pour les ouvrir sur le Christ, car celui qui parle n’est que son instrument, et la parole de Dieu est d’autant plus vivante que celui qui se place entre Jésus et l’assemblée
disparaît, tout en prêtant sa voix et ses mots. Il ne sait pas ce que deviendra ce qu’il dit, il sème les mots et les laisse agir. Celui qui reçoit cette parole dans le silence de l’âme en attente fera alors germer pour lui et pour ses frères le salut de Dieu.
fr. Pierre Sokol et Isabelle Kamaroudis
relecture par le Père Dominique Aubert
Les intentions:
Par ta douloureuse Passion, nous te prions, Seigneur,
Pour tous les malades et les agonisants, pour ceux qui sont morts cette semaine,
Pour ceux qui sont touchés par la pandémie en recrudescence dans le monde, isolés chez eux, ou à l’hôpital,
Pour notre Eglise de France dans l’épreuve,
Pour tous les volontaires et les membres du Faustinum pour les apôtres de la Divine Miséricorde, et pour les enfants engagés dans le Mini-Faustinum, afin qu’aucun ne soit jamais séparé de toi,
Pour nos pères confesseurs, ces beaux instruments de ta miséricorde
Pour tous ceux qui sont en communion avec nous dans le monde à cette heure,
Et pour nous-mêmes qui sommes devant toi, avec nos faiblesses et dans nos épreuves,
Aide-nous, Seigneur Jésus, à rechercher et à accomplir en toute chose la volonté du Père.