Dis-Moi, Mon enfant, qui a eu l’audace de blesser ton cœur ? (P.J. 1487) – demande Dieu à une âme qui souffre, en l’encourageant doucement à ouvrir son cœur. Chacun de nous pourrait donner une réponse différente à cette question. Nous sommes blessés par d’autres personnes ou par des tentations auxquelles nous succombons. Nous pouvons nous blesser nous-mêmes quand nous ne sommes pas capables de nous pardonner nos mauvais choix. Nous portons des coups à notre cœur, en demandant de nous-mêmes une perfection, ne tolérant pas d’erreurs et de fautes. Il est plus facile de parler à Dieu de la souffrance provoquée par d’autres personnes que de la souffrance provoquée par notre propre péché, quand la blessure qui saigne a été faite par une lame que nous tenons toujours dans la main.
Dans ces cas, Jésus ne se place jamais devant nous en tant qu’accusateur. Il ne dira jamais : Tu n’as ce que tu mérites ! Pourquoi ? Car il sait que cela nous éloignerait de Lui. Cela empêcherait le médicament de Sa miséricorde de pénétrer dans notre blessure. Il voit les raisons de notre péché et Il veut que dans cet état – notamment quand nous nous sentons déçus de nous-mêmes et nous découvrons nos faiblesses – nous restions auprès de Lui. Il fait même plus que cela – Lui-même il fait des efforts pour que nous entrions en dialogue avec Lui dans le moment où nous sommes nos propres accusateurs : Je te vois si tourmentée, Je vois que tu n’as même pas la force de parler avec moi ! (P.J. 1487). Dans les moments de la souffrance, même quand nos pensées sont loin de Dieu, Il commence à nous parler. Il prend toujours notre partie, même quand nous Lui avouons nos péchés pendant la prière. Il nous encourage sans cesse : Dis-moi tout avec la simplicité d’un enfant parce que J’ai l’oreille et le Cœur à ton écoute et que ta parole M’est agréable (P.J. 921).
Sœur Anna Maria Trzcińska ZMBM