Mon enfant, prends la résolution de ne jamais t’appuyer sur les gens (PJ 1487).
Apres avoir découvert les souffrances nous concernant ainsi que les tentations qui voilent le vrai visage de Dieu, il nous faut confier les peines les plus évidentes. Sœur Faustine dit clairement : je suis repoussée et rejetée par les gens, particulièrement par ceux sur lesquels j’ai le droit de compter, et cela au moment où j’en ai le plus besoin ? (PJ 1487). Cette plainte toute simple pourrait être exprimée par nous tous chaque jour. Malgré sa simplicité, elle provoque une souffrance et il n’est pas facile de la calmer. Quand le téléphone reste silencieux, ce ne sont pas des appels des entreprises de vente à distance qui nous manquent, mais des nouvelles d’un fils ou d’une fille. Nous avons droit de compter sur nos proches.
En dévoilant ses souffrances, Sœur Faustine sait qu’elle les confie à Quelqu’un qui connait ces expériences difficiles. Jésus aussi comptait sur la prière et la présence attentive de ses disciples dans le Jardin des Oliviers. Il répond avec compréhension : Je sais que c’est une bien grande souffrance d’être incomprise et, qui plus est, par ceux que l’on aime et devant lesquels notre franchise est grande. Qu’il te suffise que Je te comprenne dans toute ta pauvreté et ta misère (…). Tu dois savoir que les hommes sont incapables de comprendre complètement l’âme, car cela est au-dessus de leurs possibilités. C’est pourquoi je suis restée Moi-même sur terre, afin de consoler ton cœur douloureux et de fortifier ton âme pour que tu ne faiblisses pas en chemin. (PJ 1487). Jésus monte le chemin de la foi qui est difficile, car il est plus facile de sentir le soutien d’un ami que de croire en soutien de la toute-puissance de Dieu. Même si ces soutiens diffèrent énormément quant à leur puissance, notre nature humaine a tendance à chercher de l’aide, en se tournant vers les gens et non vers Dieu. Cette blessure de méfiance doit être soignée par Dieu Miséricordieux. Parfois nous avons l’impression que notre Médecin Céleste le fait sans anesthésie – alors que nous croyons avoir droit à une anesthésie générale – il faut Lui faire confiance. Apres un bref « rétablissement spirituel » Sœur Faustine a pu noter : Parmi les plus grands supplices spirituels, je compte ma continuelle solitude. Mais non, puisque je suis avec Vous, Jésus. Mais c’est des gens que je veux parler. Aucun d’eux ne comprend mon cœur et cela ne m’étonne plus maintenant, si cela m’a autrefois étonné, alors que mes intentions étaient blâmées et mal interprétées ; mais maintenant je ne m’en étonne plus du tout. Les gens ne savent plus percevoir l’âme, ils voient le corps et ils jugent d’après les apparences ; mais comme le ciel est au-dessus de la terre, de même les pensées de Dieu sont au-dessus de nos pensées (PJ 1445).
Sœur Anna Maria Trzcińska ZMBM